L’île
de SUMBAWA
Sumbawa
a trois fois la superficie de Lombock avec trois fois moins d’habitants. C’est
une île couverte de collines arides et creusée de baies profondes, très sauvage
et peu visitée. La côte est formée de mangroves. Certaines vallées encaissées
tombent à pic dans la mer. Les quintes de toux de ses volcans furent célèbres,
comme celle du mont Tambora (2850m) qui causa la mort de 92 000 personnes
en 1815. La population est presque entièrement musulmane (dommage pour nous,
c’est le ramadan), paraît il souriante et accueillante. Les quelques touristes
vont à Sumbawa pour grimper sur le volcan ou faire du surf, pour moi, ni l’un
ni l’autre…
Sape
Petit village sympa avec ses
calèches et son port encore authentique, sa large baie avec ses maisons en bois
sur pilotis. Puis nous prenons un bus pour Bima en compagnie d’un sympathique
routard hollandais, Yan, rencontré dans le ferry. La route suit une belle
vallée, sur 50km, douces collines couvertes de bois de teck, rivières et
rizières.
Bima
Principale ville de l’est de Sumbawa, probablement la plus islamique de l’île, plaque tournante aérienne des petites îles de la Sonde, en bordure de mer, petites carrioles bariolées tirées par des petits chevaux...
Yan, le vieux routard du ferry,
connait un bon hôtel où l’on se rend. Effectivement, c’est le meilleur qu'on
ait eu depuis le début et bon marché en plus: salle d’eau dans la chambre avec
eau chaude (le SUPER LUXE!), 2 lits, p’tit dèj (œuf sur le plat cuit parfaitement
comme j’aime, 3 tranches de pain de mie avec beurre et confiture une grande
première, thé ou café !...), Wifi, TV, bureau...le pied!
Le marché :
beaucoup de poissons, des gambas, des crevettes, des coquillages, des légumes,
des vêtements, de la couleur et des gens adorables. Un marché de nuit aussi où
l’on peut manger.
Le palais du
Sultan (museum) : construit en 1927, vitrines vides
et poussiéreuses, quelques pièces intéressantes quand même : rouets,
instruments de musique, vêtements, poignards…
Les marais salants :
sur la route, le long de la mer…ça fait vraiment joli ; j’ai vu des
paludiers aussi mais ce n’est pas le moment de récolter le sel.
Les villages du
Pays donggo : difficile d’accès d'après les guides,
alors je me faisais un peu du souci. Finalement, tout s’est bien passé. Un bus
direct pour Donggo(une bonne heure de bus) puis 5km à pied pour rejoindre Mbawa situé au sommet. Ce sont des
villages animistes passés à l’islam ou aux religions chrétiennes depuis une
trentaine d’années seulement. Ils sont successivement catholiques, protestants
ou musulmans épousant souvent la religion de leur chef et les différentes
religions coexistent harmonieusement. L’architecture
est intéressante. Les hameaux s’accrochent aux crêtes des collines. Rares
doivent être les touristes qui s’aventurent ici car certains enfants avaient
peur des photos.
Nous avons été suivis par tous les enfants de Mbawa lors de la
visite. Les habitants sont adorables, les séances photos étaient continuelles,
tout le monde voulant se faire photographier.
La vie du village est
intéressante à observer : le forgeron, les menuisiers, les réparateurs de
motos, le point d’eau…
Au retour à pied, nous avons
rencontré deux gentilles jeunes filles à scooter qui voulaient nous descendre.
Nous avons discuté, fait un peu connaissance et puis finalement, elles sont
reparties et revenues avec des présents : une grosse peluche, un beau
collier et un bracelet. Je suis très touchée. Invitation aussi chez elles, mais
comme un bus passait et rentrait à Bima (chance car il n’y en a peut-être qu’un
seul…), nous avons dû décliner l’invitation. C’est vraiment une belle journée !
Demain, départ pour Dompu
(rizières et belle campagne).