mardi 30 juillet 2013

l'île de SUMBAYA: le ferry, Sapé, Bima


L’île de SUMBAWA

Sumbawa a trois fois la superficie de Lombock avec trois fois moins d’habitants. C’est une île couverte de collines arides et creusée de baies profondes, très sauvage et peu visitée. La côte est formée de mangroves. Certaines vallées encaissées tombent à pic dans la mer. Les quintes de toux de ses volcans furent célèbres, comme celle du mont Tambora (2850m) qui causa la mort de 92 000 personnes en 1815. La population est presque entièrement musulmane (dommage pour nous, c’est le ramadan), paraît il souriante et accueillante. Les quelques touristes vont à Sumbawa pour grimper sur le volcan ou faire du surf, pour moi, ni l’un ni l’autre…

 
Nous nous y rendons de Labuhanbajo par le ferry quotidien. 7 heures de traversée, nous longeons entre autres l’île de Komodo, la mer est calme, le ciel bleu…Après 7 heures de traversée, nous arrivons à Sape.


Sape

Petit village sympa avec ses calèches et son port encore authentique, sa large baie avec ses maisons en bois sur pilotis. Puis nous prenons un bus pour Bima en compagnie d’un sympathique routard hollandais, Yan, rencontré dans le ferry. La route suit une belle vallée, sur 50km, douces collines couvertes de bois de teck, rivières et rizières.

 

Bima



Principale ville de l’est de Sumbawa, probablement la plus islamique de l’île, plaque tournante aérienne des petites îles de la Sonde, en bordure de mer, petites carrioles bariolées tirées par des petits chevaux...


 
 
 
 
Yan, le vieux routard du ferry, connait un bon hôtel où l’on se rend. Effectivement, c’est le meilleur qu'on ait eu depuis le début et bon marché en plus: salle d’eau dans la chambre avec eau chaude (le SUPER LUXE!), 2 lits, p’tit dèj (œuf sur le plat cuit parfaitement comme j’aime, 3 tranches de pain de mie avec beurre et confiture une grande première, thé ou café !...), Wifi, TV, bureau...le pied!

Le marché : beaucoup de poissons, des gambas, des crevettes, des coquillages, des légumes, des vêtements, de la couleur et des gens adorables. Un marché de nuit aussi où l’on peut manger.
 
 
 
 
 
 

 
Le palais du Sultan (museum) : construit en 1927, vitrines vides et poussiéreuses, quelques pièces intéressantes quand même : rouets, instruments de musique, vêtements, poignards…







Les marais salants : sur la route, le long de la mer…ça fait vraiment joli ; j’ai vu des paludiers aussi mais ce n’est pas le moment de récolter le sel.

 
 
 
 
 
 
Les villages du Pays donggo : difficile d’accès d'après les guides, alors je me faisais un peu du souci. Finalement, tout s’est bien passé. Un bus direct pour Donggo(une bonne heure de bus) puis 5km à pied pour rejoindre Mbawa situé au sommet. Ce sont des villages animistes passés à l’islam ou aux religions chrétiennes depuis une trentaine d’années seulement. Ils sont successivement catholiques, protestants ou musulmans épousant souvent la religion de leur chef et les différentes religions coexistent harmonieusement.  L’architecture est intéressante. Les hameaux s’accrochent aux crêtes des collines. Rares doivent être les touristes qui s’aventurent ici car certains enfants avaient peur des photos.

 
 
 
 
 
Nous avons été suivis par tous les enfants de Mbawa lors de la visite. Les habitants sont adorables, les séances photos étaient continuelles, tout le monde voulant se faire photographier.
  

La vie du village est intéressante à observer : le forgeron, les menuisiers, les réparateurs de motos, le point d’eau…

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Au retour à pied, nous avons rencontré deux gentilles jeunes filles à scooter qui voulaient nous descendre. Nous avons discuté, fait un peu connaissance et puis finalement, elles sont reparties et revenues avec des présents : une grosse peluche, un beau collier et un bracelet. Je suis très touchée. Invitation aussi chez elles, mais comme un bus passait et rentrait à Bima (chance car il n’y en a peut-être qu’un seul…), nous avons dû décliner l’invitation. C’est vraiment une belle journée !

 
Demain, départ pour Dompu (rizières et belle campagne).

 
 

dimanche 28 juillet 2013

l'île de RINCA


L’île de RINCA


    Superbe traversée de deux fois deux heures quinze sur un bateau de pêche (négocié sur le port).Nous ne sommes que tous les deux sur le bateau. La mer est calme, zigzags d’île en île, le temps est clair…que du bonheur !

  
 
 
 
   Ile voisine de Komodo, bien moins connue mais tout aussi intéressante pour l’observation des varans. L’île est aride, peuplée de cactus, arbustes, épineux et broussailles. Très peu d’arbres, quasiment désertique, l’île ne compte que deux villages, 700 habitants, une faune diversifiée : buffles, sangliers, chevaux, chauve-souris, macaques et bien-sûr les « dragons » (varans) moins traqués par les touristes qu’à Komodo, mais un peu plus petits aussi.





    Après avoir payé entrées du parc, taxes, guide…nous faisons un tour de deux heures sur l’île. Nous voyons un buffle sauvage, des singes et des varans. Bon, c’est touristique, j’étais quand même contente de voir les varans, même si le tout est cher pour ce que c’est…

  
 
 Sur le retour, nous nous arrêtons sur une plage : masque, tuba, jolis petits poissons de différentes couleurs, ça m’a rappelé Marie-Galante et ça m’a fait plaisir…

l'île de FLORES: Ruteng, Labuhanbajo


RUTENG

La route de Bajawa à Ruteng est jolie, comme toutes celles de Flores, rizières, montagnes, belle végétation luxuriante, quelques vues sur la mer, 4h30 de trajet pour 134km.

Ruteng est la petite capitale du pays manggarai, située à 1 700m d’altitude, ville commerçante, point de rencontre des villages et ethnies de l’ouest de l’île. Les environs sont intéressants, magnifiques rizières, villages anciens et volcans. Peu d’hôtels, le notre est cher pour ce que c’est (11,5€ la chambre de deux lits avec salle de bains et WC à l’extérieur !), c’est de plus en plus onéreux !....

Ruteng Puu : à 2,5km de Ruteng, curieux village disposé autour d’une esplanade circulaire en pierre. Quelques grandes maisons rondes en bois avec des cornes de buffles (fétiche des habitants) : on en sacrifie 2 à chaque décès et 8 à chaque attribution d’un nouveau champ de riz. Mais les habitants du village sont officiellement catholiques !



 
Golo Guru, la colline de la Vierge : le temps est super clair ce matin après la pluie tropicale de cette nuit. Balade à 2km de Ruteng, sur une petite montagne offrant un superbe panorama sur la vallée, verdoyant paysage de rizières en terrasses d’un côté, volcan Ranaka de l’autre. Sympa…
 
 
 
 


Les rizières de Cara, en bemo, à 16km de Ruteng, au-dessus du village de Cancar, étonnantes car disposées en toile d’araignée, uniques en Indonésie et pourtant jamais visitées par les touristes (même pas indiquées dans Lonely Planet !). J’ai beaucoup aimé.

Le rituel du caci : nous n’avons pas vu mais lors des grandes fêtes populaires, se déroule un rituel, le caci : deux combattants aux masques de bois s’affrontent, l’un avec un bouclier et un fouet, l’autre avec un bâton et quand l’un d’eux touche l’autre, les adversaires échangent leurs armes pour un autre combat, le tout rythmé par des cris, tambours et gongs.
 
 
 
LABUHANBAJO

Comme d’hab, la route de Ruteng à Labuhanbajo (137 km) est superbe, étroite, sinueuse, de belles vallées avec rizières en terrasses (on traverse le grenier à riz de Flores), magnifiques forêts tropicales exubérantes, bambous, bananeraies…le chauffeur de bus est sympa. Les cinq heures de trajet en bus sont finalement assez agréables.

le port de Labuhanbajo

Arrivée au coucher de soleil à Labuhanbajo, porte d’entrée de Flores en venant de Bali , à l’ouest de l’île. Sa baie est magnifique, de beaux bateaux, une seule longue rue longe la côte…Hélas, plein de touristes, ça fait vraiment bizarre !

 
Batu Carmin : grottes aux pierres rouges, à 4 km, bemo puis retour à pied. Vraiment peu intéressant malgré les 2 étoiles du Guide du Routard…



 
Plage de Waecicu : balade sympa à 5 km de Labuhanbajo et baignade délicieuse dans une mer chaude (plus de 30°) et calme. Aucun touriste sur la plage…le bonheur ! puis retour à pied en admirant un superbe coucher de soleil sur la mer. Dîner dans une des p’tites gargotes installées en front de mer pour le soir : un poisson délicieux avec du riz, pour une somme modique, au milieu des indonésiens, pendant que les touristes se parquent à l’autre bout du bourg dans les bars et restaus pour eux…j’ai du mal à comprendre !...


 
 
 

mercredi 24 juillet 2013

l'île de FLORES: Ende, Bajawa


 

Le 22/07, nous quittons Ende avec un bemo pour nous rendre à 20km de là, à  Penggajawa, la plage des galets bleus : de nombreuses femmes ramassent et trient toute la journée des galets dans toutes les nuances de bleu et vert pâle, pour être exportés au Japon pour leurs jardins. C’est vraiment joli.


Puis nous reprenons un bus pour Bajawa. La route est belle, avec souvent des vues sur la mer, des petites falaises avec des criques de sable noir bordées de cocotiers. Après trois bonnes heures de trajet, nous arrivons à Bajawa.

Bajawa

Petite ville de montagne, capitale des populations ngadas, à 1000m d’altitude, dominée par le mont Inarié, dans son cirque de verdure.
Nous avons randonné et visité des villages ngada dans les environs, Langa et Bena et d'autres petits aussi dont je ne connais pas le nom. 

LANGA : ngadhus en 1er plan




Près de chaque maison familiale se tient la maison des esprits des ancêtres : un ngadhu structure mâle en forme de parasol, composé d’un pilier sebu (arbre mâle déraciné puis replanté), surmonté d’un toit de chaume, et à ses côtés un bhaga, structure femelle représentant une petite maison. Il existe aussi à côté les tombes chrétiennes.

bhagas juste derrière les tombes chrétiennes
   

Sur le plan architectural, le village est généralement rectangulaire, 2 côtés de maisons spacieuses, un côté pour les demeures du chef et de sa famille, le 4ème côté (l’entrée du village) est fermé par une ou plusieurs séries de ngadhus et bhagas souvent entourés par les tombeaux des chefs.


Langa, village ngada traditionnel, à 8 km de Bajawa. Nous y allons à pied et avons la chance de voir un enterrement. Tout le village participe, tue le cochon, le découpe, le cuit…Les habitants sont très accueillants. Pas de touriste.









Bena

 
 
On espérait trouver un bemo, mais non…, on a donc fait les 20 km à pied. Heureusement, la route est très belle, forêt de bambous, paysage dégagé de montagne, petits villages parfois traditionnels avec quelques maisons aux toits de chaume, et puis des p’tites rencontres sympas.
 
 
 
 
 
 
pierre à sacrifice
 
cercle mégalithique
 Et à l'arrivée, je n’ai pas été déçue, c’est le plus beau village de la région, au pied du mont Inarié, entouré d’une végétation dense. Une longue place bordée d’une vingtaine de maisons à toits de palmes de chaque côté et divisée en deux sur toute la longueur par une haute plate-forme en escalier, parsemée de très beaux cercles mégalithiques ; quelques grandes tables de pierre à sacrifice ; sur les toits, quelques ngadhus et bhagas ; sur les cônes des totems, quelques guerriers au sabre. En plus, malgré le nombre de touristes, les habitants sont toujours gentils…

les tombes chrétiennes côtoient les abris pour l'esprit des ancêtres
le gentil chauffeur du 1er bemo
Pour le retour, on espérait fort un bemo. Hélas, tous les touristes y vont en voiture de location ou en moto. Sur place, le chauffeur d’une voiture privée où il restait deux places, nous proposait un prix exorbitant pour le retour…alors, on a repris nos pieds... Et, plusieurs km plus loin, alors qu’on n’espérait plus rien, un bemo s’est arrêté nous proposant de faire quelques km gratuitement avec lui (incroyable !),  puis nous a déposé à un autre bemo qui nous a pris le prix local (incroyable !) et nous a déposé devant notre hôtel, …alors ça, c’est un miracle !

Soa
Mercredi 24 juillet
Nous avons passé une super bonne journée! Déjà, un bemo nous y emmène, au prix local, sans même négocier (si, si, ça peut arriver !). 50mn de trajet pour arriver à Soa connu pour sa source d’eau chaude (5km plus loin que le village). Le site est ravissant avec sa rivière et ses chutes d’eau. L’eau est délicieuse, à 38°, on s’y baigne avec un plaisir fou, on s’y lave, ça change des douches froides des hôtels! En plus, le ciel est bleu, nous sommes tranquilles, seuls sans touriste!

   
   




   Début de retour à pied car nous voulons visiter Soa. Au bout de quelques km, nous sommes invités à partager le repas avec tous les habitants du village pour une fête catholique.



Séances photos : photographier les chefs (statut donné juste pour la journée) puis une bonne partie de l’assistance. Après la bénédiction, on commence à manger : riz, chien (oui, vous avez bien lu, heureusement, je suis végétarienne et personne ne s’en offusque !) et alcool de palme (pas mauvais du tout !). Cigarette pour couronner le tout (la 1ère du voyage car je me suis arrêtée de fumer). Nous avons bien discuté avec un homme qui parlait assez bien anglais. Un très beau moment de partage qui fait chaud au cœur !
Retour à Bajawa, en bemo, au prix local…

viande de chien

 

   Après la visite du beau marché de Bajawa, on se fait un bon goûter gourmand avec les fruits achetés sur le marché : corossol, mangue, petites bananes, beignets et thé…Un p’tit bonheur !

 
 
 
 
 
Demain, nous quittons Bajawa pour Ruteng, à 4h de bus.



 

dimanche 21 juillet 2013

l'île de FLORES: Maumere, Moni


FLORES



 
 
 
cette photo que j'ai prise de l'avion n'est pas Flores
 Mercredi 17 juillet : voyage magnifique en avion de Bali à Flores (de Denpasar à Maumere) en passant au-dessus de dizaines d’îles, toutes plus belles les unes que les autres…Nous arrivons à Maumere après trois heures de vol et une petite escale sans problème (                                                                        

Flores est l’île la plus longue du Nusa Tenggara, 400km de long sur 70 de large. Terre montagneuse d’origine volcanique (14 volcans dont une dizaine en activité), victime d’un énorme tremblement de terre en 1992, chrétienne à 85% (la plus catholique d’Indonésie), avec toujours des pratiques animistes (sacrifices d’animaux). 

MAUMERE



 
 
                                                                                     des écolières heureuses
 
 

 
Maumere est
un port important qui vit du commerce du cacao, du café et du clou de girofle. Nous prenons du temps pour trouver un hôtel, c’est proportionnellement plus cher qu’à Bali, la qualité des hébergements sommaire. La moitié des lieux préconisés par mon guide du routard de 2003 ont disparu, nous optons finalement pour une chambre sombre, deux lits, pas de douche mais un robinet d’eau froide, des WC à la turque, bruyante mais sympa et bon marché. Nous ne rencontrons aucun touriste. Nous sommes frappés tout de suite par la gentillesse des habitants, séances photos partout, les gens réclamant d’être dans « la boite »…Les gens respirent la joie de vivre...     
 
photo de "notre" gargotte

  J’ai beaucoup aimé le marché, vivant et coloré et surtout les stands de poulets vivants attendant leur heure fatale…que nous n’avons pas vue…

  Visite du musée Ladalero, à 10km en bemo, dans un des plus grands séminaires du monde : belle collection ancienne et rare d’ikats (tissages), vestiges archéologiques, photos anciennes, instruments de musique…des choses intéressantes  mais pas mises en valeur.
 


  Balade au bord de la mer, sur le port…beau coucher de soleil…observation de la frénésie sur le port car un gros bateau arrive (pour cette destination, seulement deux transports maritimes par mois…). Et le matin, lever de soleil, observer le retour des pêcheurs à l’aube et des poissons magnifiques que je n’avais vus qu’en aquarium !

  En bref, une première escale tranquille…

 

 
 
MONI

Trois bonnes heures fatigantes, tassés dans un petit bus pour nous rendre de Maumere à Moni. La route est superbe, montagnes couvertes de végétation dense, bananiers …beaux panoramas sur la mer.


Moni est un petit village au pied du volcan Kelimutu. C’est un des plus beaux d’Indonésie, culminant à 1700m, célèbre pour ses lacs de cratère aux trois couleurs (marron ou bordeaux, bleu turquoise ou vert émeraude, brun foncé voire noir). Pour les lios, l’ethnie locale, ce volcan et ses lacs seraient le sanctuaire des âmes défuntes. On a bien cru qu’on ne le verrait pas et puis, finalement, le matin du jour du départ, le temps était clair…Nous sommes montés en voiture privée pour un prix assez cher et nous sommes redescendus à pied (14km), la route était
belle, rizières et belle végétation…

Rando en pays lio, région réputée pour ses ravissants ikats. J’ai adoré cette balade dans les villages de Joppu et Nggela spécialisés dans le tissage d’ikats. L’architecture est encore traditionnelle avec les hauts toits de palme à 4 pans. Les habitants sont gentils, séances photo partout, visite d’une petite école, rencontre autour du point d’eau. C’est un bonheur de voir tisser les femmes devant leur maison. Aucun touriste. Que du plaisir !...
maisons traditionnelles

 une petite école

le point d'eau


                                                                rouet et tissage d'ikat

 

 
 
 
 
Balade aussi pour voir de belles cascades d’eau chaude, à 1 km de Moni.

 
 
 
 
 
 
ENDE dimanche 21 juillet, après la visite superbe du volcan, nous prenons un bus pour cette  bourgade côtière. Pas grand-chose à voir mais il est un peu tard pour aller plus loin. La ville n’est pas touristique, c’est moins cher, les habitants semblent sympas…et il y a le Wifi dans notre hôtel (style auberge de jeunesse, simple, propre et assez bon marché). Demain, après une balade sur la plage de galets bleus, nous prendrons la route pour Bajawa.